Journée mondiale sans tabac et SFT 2019

Actualité publiée le jeu, 11/21/2019 - 18:22
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13ème congrés de la Société Francophone de Tabacologie 

1,7 million de fumeurs en moins en deux ans, tels sont les résultats issus des Baromètres annuels. Il s’agit d’une baisse d’ampleur inédite.

Après plusieurs années de stabilité, la prévalence du tabagisme, qui avait diminué d’un million entre 2016 et 2017, poursuit sa baisse avec 600 000 fumeurs en moins entre 2017 et 2018. La prévalence du tabagisme quotidien est, en 2018, de 25,4% ; elle a baissé de 4 points en deux ans. Il faut comprendre que 1,6 million de fumeurs en moins traduit non seulement l’arrêt du tabac par les fumeurs, mais aussi la réduction du nombre de jeunes qui entrent dans le tabagisme.

L’impact de la politique publique
Ces bons résultats traduisent l’impact de la politique publique cohérente, déterminée et de ses nombreuses mesures parmi lesquelles : l’augmentation régulière des prix du tabac ; la mise en place au 1er janvier 2017 du paquet neutre ; le remboursement des substituts nicotiniques ; des temps de communication récurrents et coordonnés portés par le ministère de la Santé, Santé publique France, l’INCa et l’Assurance maladie ; et bien sûr l’opération Mois sans Tabac, qui se déroule depuis 2016 tous les mois de novembre, événement majeur d’incitation au sevrage tabagique et à la « dénormalisation » du tabac.

Une baisse des ventes du tabac
La baisse de la prévalence explique en partie la diminution des ventes de tabac dans le réseau des buralistes. Toutefois, pour expliquer cette baisse des ventes, il convient également de prendre en considération les achats transfrontaliers en augmentation, la contrebande, notamment par internet ou par l’intermédiaire des ventes de rue, qui se développent en raison des prix élevés du tabac, et le fait que les fumeurs quotidiens fument moins de cigarettes par jour. Ces derniers consommaient 13 cigarettes/jour en 2018 versus 13,3 en 2017 et 13,8 en 2010.

Des inégalités sociales qui restent marquées
Ces très bons résultats ne doivent pas masquer le fait que la France garde un taux de prévalence du tabagisme quotidien très élevé en comparaison d’autres pays de même niveau économique, avec de très fortes inégalités sociales. Deux groupes se différencient significativement : les plus diplômés (>Bac), avec une prévalence du tabagisme quotidien de 19,4%, et le reste de la population, incluant les personnes sans diplômes et celles ayant un diplôme inférieur ou égal au Bac, avec un tabagisme quotidien de 28,2%. Cependant, depuis deux ans ces inégalités très marquées ne se creusent plus ; c’est aussi un des résultats très encourageants de la politique publique de réduction du tabagisme.

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